Qu’est-ce qui, dans ma vie, freine réellement ma capacité à évoluer ? Ce n’est pas l’envie de changement qui manque, ni même les opportunités. Non, il y a quelque chose de plus profond, de plus ancré. Ce sont mes certitudes, mes croyances, et peut-être même, mes contes et légendes personnels. Ces histoires, que je me raconte depuis si longtemps, je les considère comme des vérités absolues. Le plus difficile, finalement, n’est pas de prendre une nouvelle direction, mais de remettre en cause ce que je crois être « vrai » et qui gouvernent ma vie. Car ces certitudes sont des illusions qui m’empêchent d’avancer.
Mes certitudes m’offrent une forme de sécurité. Elles agissent comme une boussole mentale, me guident dans mes choix et mes actions. Tant que je me fies à ce que je sais, je reste protégée des imprévus de la vie. Mais est-ce réel, ou simplement une illusion ? Mes certitudes, aussi solides soient-elles, ne sont que des constructions mentales. Elles ne reflètent pas la réalité telle qu’elle est, mais la façon dont je choisis de la percevoir.
Les certitudes sont comme des murs invisibles que je construits autour de moi. Elles me donnent l’impression de comprendre le monde et d’avoir le contrôle sur ma vie. Mais en réalité, ces murs ne me protègent pas. Ils m’enferment dans une version limitée de moi-même, m’empêchent d’explorer de nouvelles façons de penser ou d’agir. C’est comme être dans une pièce éclairée par une seule lampe : tant que je ne cherche pas à découvrir d’autres sources de lumière, je reste dans l’obscurité sur tout ce qui m’échappe.
Je comprends que ces certitudes sont des mécanismes de défense. Elles me permettent d’éviter l’inconfort de l’incertitude, de la remise en question et maintiennent une cohérence interne. Mais ce que je prends pour de la sécurité est en fait une prison. Remettre en cause ces certitudes, c’est oser sortir de cette prison pour voir ce qui existe au-delà.
Derrière mes certitudes, il y a des croyances limitantes. Ces croyances, je les ai intégrées au fil du temps, souvent sans même m’en rendre compte. Ce sont des histoires que je me suis racontées à partir de mes expériences, de mon éducation, ou de mes peurs. Par exemple, je me dis souvent que je ne suis pas assez compétente pour entreprendre certains projets, ou que certains rêves sont inaccessibles. Ce sont ces mythes personnels qui façonnent ma réalité.
Une graine que l’on plante dans un pot trop petit, même si elle a le potentiel de devenir un arbre majestueux, ne peut grandir que dans les limites de ce pot. Mes croyances limitantes fonctionnent de la même manière : elles sont comme ce pot qui restreint ma croissance, me maintenant dans une version rétrécie de moi-même. Je suis capable de bien plus, mais je ne le réalise pas encore pleinement parce que mes croyances me maintiennent à une échelle de vie restreinte.
Ces croyances influencent tout : mes décisions, mes relations, et la manière dont je me perçois. Tant que je ne les remets pas en question, je continue à vivre selon un scénario figé, écrit par la peur et la conformité. Pour changer, je dois casser ces schémas et me donner la permission de rêver au-delà de mes limites perçues.
Lorsque je m’accroche à mes certitudes, je réalise que je passe à côté de nombreuses opportunités. Je me contente de surfer à la surface des choses, sans jamais plonger en profondeur dans les expériences ou les émotions. Je reste spectatrice de ma propre vie, laissant les peurs guider mes choix. En restant dans cette zone de confort, je me prive de découvertes. C’est comme si je nageais dans des eaux peu profondes, sans jamais oser plonger pour explorer les merveilles cachées sous la surface. Cette stagnation m’amène à ressentir une forme de vide intérieur, une insatisfaction latente que je n’arrive pas à combler.
Et, je ressens cette impression de traverser la vie sans vraiment y participer. Tant que je ne remets pas en cause mes certitudes, je ne peux pas me libérer de cette vie superficielle, et je continue à vivre par procuration, à travers des attentes et des croyances qui ne sont pas vraiment les miennes mais plutôt celles qu’on m’a inculquées à travers mon éducation.
Bien souvent, je connais déjà les réponses à mes questions. Mais je ne les écoute pas. Mon intuition me parle, mais je l’ignore, parce qu’elle me dérange. Elle me pousse à regarder au-delà de mes habitudes, à remettre en question mes certitudes. Et c’est inconfortable !
C’est comme avoir une boussole intérieure qui pointe vers le nord, mais choisir de ne pas la suivre parce que le chemin qu’elle indique semble trop difficile ou trop incertain. Je me dis : « Ce n’est pas le bon moment », « Je ne suis pas prête ». Pourtant, cette petite voix intérieure sait. Elle connaît mes véritables aspirations, mes vérités enfouies. Elle est la clef pour avancer, pour changer. Mais l’écouter, c’est accepter de sortir de ma zone de confort.
Je résiste souvent à cette boussole intérieure. Pourquoi ? Parce que ces vérités, bien qu’elles soient les miennes, ne sont pas toujours agréables à entendre. (« Il n’y a pas de moment parfait pour commencer quelque chose », « Les autres ne pensent pas à moi autant que je le crois car ils sont trop occupés à penser à eux-même », …) Elles me mettent face à mes contradictions, mes peurs, mes échecs Il est plus facile de les ignorer, de prétendre qu’elles n’existent pas, plutôt que de les affronter. Les raisonnements logiques, les justifications, qui me permettent de maintenir le statu quo sont beaucoup facile à vivre.
Ce déni est un mécanisme de protection, mais il coûte cher. À chaque fois que j’ignore une vérité, je renforce une illusion. Je m’enfonce un peu plus dans une réalité qui n’est pas la mienne, et je m’éloigne de qui je suis vraiment. C’est un peu comme si je construisais un château de cartes. Chaque carte représente une illusion, une croyance, un mensonge que je me raconte. À la moindre brise, ce château peut s’effondrer, comme une maison sans fondations solides
L’acceptation est la clef de la transformation. Ce n’est qu’en acceptant ces vérités, en les accueillant avec bienveillance, que je peux commencer à changer. L’acceptation n’est pas une faiblesse ; c’est un acte de courage. C’est reconnaître que je ne contrôle pas tout, que je ne suis pas parfaite, et que c’est très bien ainsi.
Accepter la réalité, c’est aussi accepter mes propres contradictions. Je peux avoir peur et avancer en même temps. Je peux douter de moi tout en faisant des choix courageux. Cette acceptation me permet de lâcher prise sur le besoin de tout maîtriser et de me réconcilier avec mon imperfection. Ce processus me libère et m’offre une nouvelle perspective sur moi-même et sur la vie.
Ce qui me surprend le plus dans cette recherche de vérité, c’est qu’elle se révèle souvent là où je ne l’attends pas. Mes réponses ne viennent pas des autres, ni des circonstances extérieures. Elles étaient en moi tout ce temps, mais je ne les voyais pas, car elles étaient cachées derrière des certitudes bien ancrées.
Trouver la vérité peut être effrayant. Pourquoi ? Parce qu’une fois que je l’ai trouvée, je ne peux plus faire semblant. Je ne peux plus prétendre que je ne sais pas. La vérité m’oblige à agir, à changer, à prendre des décisions parfois inconfortables. Et cela fait peur. C’est un peu comme ouvrir une porte que l’on hésite à franchir. Derrière cette porte, il y a des découvertes qui me bouleversent, qui changent ma vision de moi-même et du monde.
Cette peur est naturelle. Trouver la vérité signifie souvent abandonner des parties de moi auxquelles je me suis accrochée, parfois pendant des années ! Mais c’est aussi une opportunité. C’est l’occasion de me réinventer, de me libérer de ce qui me retient. Pourtant, cette transition n’est jamais facile.
Lorsque ces vérités apparaissent, elles ne viennent jamais sans bouleversement. Elles m’obligent à reconsidérer mes choix, à repenser mes priorités. Elles mettent en lumière des aspects de moi que je n’avais pas encore explorés. Parfois, elles me demandent de réévaluer des décisions que je croyais définitives. C’est déstabilisant, car cela me pousse à revoir la manière dont je vis, mais c’est aussi un processus libérateur. Chaque vérité que je découvre me rapproche un peu plus de la personne que je suis vraiment.
Ces découvertes, bien qu’inattendues, ne sont pas simplement des obstacles à surmonter. Elles peuvent, heureusement, devenir des moteurs de transformation. Une fois que j’accepte la vérité, même si elle est douloureuse ou déroutante, je peux l’utiliser comme un levier pour avancer. Cela devient un outil de croissance, de développement personnel. Cette vérité me permet de sortir des schémas limitants et de créer une nouvelle réalité, plus en accord avec mes valeurs profondes.
Vivre pleinement, sans filtres, c’est accepter ces vérités sans les fuir. C’est me réconcilier avec ce que je suis, et utiliser cette nouvelle conscience pour construire une vie plus authentique. Je ne peux plus me contenter de vivre à la surface des choses. La vérité, même inconfortable, m’invite à aller au cœur de ce qui est essentiel pour moi. Je me rends compte que vivre ainsi, en alignement avec mes vérités profondes, me permet de libérer une énergie nouvelle, une force intérieure qui me pousse à avancer.
Mes illusions et croyances me retiennent à la surface des choses. M’en libérer, c'est lever un voile sur ma perception. Ce processus implique d'affronter mes peurs et mes doutes, mais c'est ainsi que je découvre une existence plus sincère et alignée avec moi-même. La pleine conscience s'inscrit progressivement dans mon quotidien : en observant mes pensées et mes émotions sans jugement, je développe une empathie plus profonde envers moi et les autres.
Apprendre à m'exprimer sans dureté, à reconnaître mes besoins et à accueillir mes ressentis me guide vers l'acceptation de mon moi authentique. Cet éveil me libère des schémas de pensées préétablis et me permet de vivre avec plus de conscience et de connexion.
Me défaire de mes croyances limitantes est un travail constant. Pour m'en affranchir, je commence par les identifier : quelles sont ces pensées qui surgissent lorsque je doute ?
"Je ne suis pas à la hauteur"
"Ce n'est pas pour moi"
"Je n’y arriverai jamais" ...
Ces phrases sont des barrières invisibles qui me retiennent.
Je les questionne :
"D'où viennent-elles ?"
"Sont-elles réellement fondées ?" ...
Souvent, elles proviennent du passé et ne correspondent plus à ma réalité actuelle. Pour les transformer, je les remplace par des affirmations positives.
Plutôt que de penser : "Je ne suis pas compétente", je choisis de me dire "Je peux apprendre et progresser". Peu à peu, ces nouvelles croyances prennent racine. Je revisite l’histoire que je me raconte
En me libérant de ces croyances, mes relations changent : je suis plus ouverte, plus authentique. Je cesse de projeter mes peurs sur les autres, ce qui favorise des liens plus sincères et épanouissants.
Ce processus de libération m’amène vers un épanouissement personnel que je n’avais pas anticipé. Je ne cherche plus à tout comprendre, à tout maîtriser. Je laisse place à l’imprévu, à la nouveauté, à l’inconnu. Je vis enfin, non pas en fonction de mes peurs ou de mes croyances, mais en fonction de ce que je ressens être juste pour moi. Cela me donne une légèreté que je n’avais jamais ressentie auparavant.
Vivre pleinement, c’est accepter d’être en mouvement. Cela signifie accepter que l’épanouissement est un processus constant, pas une destination. Chaque nouvelle vérité, chaque prise de conscience, est une étape sur ce chemin. Et je choisis d’avancer avec confiance.
Le véritable défi dans toute démarche de changement est de me connaître moi-même. C’est accepter de voir mes croyances, mes certitudes, mes peurs pour ce qu’elles sont. Mais c’est aussi me donner la possibilité de les dépasser. En faisant cela, je découvre une vie plus riche, plus authentique. J’apprends à vivre sans filtres, à être pleinement moi-même.
Alors, suis-je prête à me rencontrer vraiment, sans masque, sans illusion, et à vivre selon mes vérités profondes ? La réponse est là, en moi, et je la connais déjà. À moi de l’accepter.