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Parler de moi et non sur moi

apprendre le plus difficile
Parler de moi et non sur moi

Comment puis-je véritablement apprendre à parler de moi, à partager ce que je ressens sans me cacher derrière des généralités ? Cette question me travaille souvent. Je réalise que parler de ce que je fais, de ce que j'observe dans le monde, c'est une chose, mais témoigner de ce que je ressens vraiment, en est une autre. C’est un défi est bien plus profond. En effet, parler "de moi" et non "sur moi" demande un certain courage, car cela m'amène à m'exposer, à montrer mes vulnérabilités et à révéler une part de moi-même que je n'ose parfois pas dévoiler. Mais cet apprentissage est important. Il marque un tournant dans la façon dont je me perçois et dont je me connecte aux autres. Il me permet d'exister véritablement, en tant que personne singulière, dans mes relations et face au monde.

Parler de moi, en témoignant de mes ressentis, c'est un processus intime. C'est comme franchir un pont entre ce que je pense devoir montrer aux autres et ce que je ressens réellement. D'un côté, il y a la sécurité que m'offre le fait de parler "sur moi" : je garde une certaine distance, je maîtrise les apparences. De l'autre côté, il y a la possibilité d'être authentique, de me montrer telle que je suis vraiment, avec mes émotions, mes doutes, mes espoirs. Ce choix est difficile à faire, car il implique de prendre des risques. En me dévoilant, je prends le risque de ne pas être acceptée, de ne pas correspondre à l'image que les autres ont de moi ou que je souhaite leur donner. Mais c'est un risque que je dois accepter de prendre si je veux véritablement exister en tant que sujet face à l'autre.

alt=Femme qui a peur du rejet

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Pourquoi est-il difficile de parler de moi ?

La première raison pour laquelle il est difficile de parler de moi réside dans la peur du jugement. J'ai souvent peur de ce que l'autre pourrait penser de mes ressentis, de mes émotions. Et s’il se moquait de ce que je ressens ? Cette peur est profondément ancrée en moi, car elle est liée à mon besoin d'appartenance, à mon désir d'être acceptée. Nous vivons dans un monde où l'image que nous projetons est souvent plus importante que ce que nous ressentons réellement. Parler de mes émotions pourrait donner l'impression que je suis faible, vulnérable, ou encore que je n'ai pas le contrôle. Alors, pour éviter ces jugements, je choisis parfois (ou souvent!) de rester en surface, de me protéger derrière des faits et des idées générales.

Il est vrai que parler de moi me rend vulnérable. Lorsque je dévoile mes émotions, je me mets à nu devant l'autre, je m'expose à ses réactions, à ses jugements, et cela peut être effrayant. La vulnérabilité est souvent perçue comme une faiblesse, alors qu'en réalité, c’est une force. En acceptant de me montrer vulnérable, je m'ouvre à l'autre et je lui donne la possibilité de me voir telle que je suis réellement. Mais cette exposition n'est pas facile, car elle me confronte à mes peurs : la peur de ne pas être comprise, de ne pas être aimée, ou encore de ne pas être à la hauteur.

Le conditionnement social joue également un rôle majeur dans cette difficulté à parler de moi. Depuis mon enfance, j'ai appris à répondre aux attentes des autres, à me conformer aux normes sociales pour être acceptée. Il m'a souvent été enseigné que, pour être aimée, il fallait que je sois "comme tout le monde", que je rentre dans les cases. Ce conditionnement a façonné ma manière d'interagir avec les autres, m'incitant à dissimuler mes différences, à mettre de côté mes émotions pour ne pas déranger ou pour ne pas être perçue comme "trop" différente. Mais aujourd'hui, je prends conscience que pour exister pleinement, je dois me libérer de ces schémas et oser témoigner de ce que je ressens réellement.

alt=Femme qui accepte ses émotions

alt=Femme qui accepte ses émotions

Apprendre à me reconnaître pour mieux témoigner de moi

Avant de pouvoir parler de moi de manière authentique, je dois d'abord apprendre à me reconnaître. Cela peut sembler simple, mais en réalité, c'est un processus complexe. Prendre conscience de mes émotions, de mes ressentis, c'est un premier pas essentiel. Trop souvent, je suis déconnectée de ce que je ressens vraiment. Entre les obligations quotidiennes, les attentes sociales et les distractions extérieures, il est facile de passer à côté de mes propres émotions. Alors, je prends le temps de m'arrêter, de m'écouter et de me demander : "Qu'est-ce que je ressens en ce moment ?" Cette introspection est fondamentale, car elle me permet de me reconnecter à moi-même, à mon intériorité.

Accepter mes émotions sans les juger est une autre étape cruciale. Pendant longtemps, j'ai eu tendance à réprimer certaines sensations, certains malaises, à les ignorer ou à les minimiser, car je les trouvais inappropriées ou indésirables. Par exemple, j'ai souvent tenté de masquer ma tristesse, pensant qu'elle pourrait être perçue comme une faiblesse. Surtout, ne pas pleurer devant les gens ! Mais en agissant ainsi, je me suis coupée de mes ressentis réels et j'ai fini par ne plus savoir ce que je ressentais vraiment. Aujourd'hui, je m'efforce d'accepter mes émotions telles qu'elles sont, sans chercher à les modifier ou à les dissimuler, à les accueillir. Je comprends que chaque émotion, bonne ou mauvaise, agréable ou non, a une raison d'être et qu'elle fait partie de ce que je suis et qu'elle est là pour me dire quelque chose.

Pour pouvoir témoigner de mes ressentis, il est également important que je développe un langage personnel. Parler de mes émotions demande de trouver les mots justes, mais ce n'est pas toujours facile. Les émotions sont souvent complexes, nuancées, et les mots ne suffisent parfois pas à les exprimer pleinement. Alors, je prends le temps de réfléchir à mes ressentis, à les nommer avec précision. Parfois, je me rends compte que je manque de vocabulaire pour exprimer ce que je vis, là, au plus profond de moi. Alors, le non-verbal peut prendre le relais. Un regard, une posture, un soupir peuvent en dire long sur ce que je ressens, même lorsque les mots me manquent.

alt=Enfant qui se confie

alt=Enfant qui se confie

Témoigner de mes ressentis pour exister comme sujet

En apprenant à parler de moi, à témoigner de ce que je ressens, je commence à exister en tant que sujet, en tant qu'individu singulier, en temps que personne. Ce processus est essentiel pour me détacher des attentes extérieures et pour affirmer mon identité propre. Lorsque je parle de moi, je ne suis plus simplement un rôle, une fonction ou une image. Je deviens un être humain, avec mes émotions, mes pensées, mes contradictions. C'est en affirmant cette singularité que je peux me libérer des masques que j'ai appris à porter pour plaire aux autres, ou pour me cacher de leurs regards, de leurs réflexions parfois blessantes.

La sincérité est une clé essentielle dans ce processus. En étant sincère, je me montre telle que je suis vraiment, sans chercher à cacher mes imperfections ou mes vulnérabilités. Cette sincérité peut être effrayante, car elle me met face à la possibilité de ne pas être acceptée. Mais en même temps, elle est aussi une force, car elle me permet de créer des relations plus authentiques, plus profondes. Les relations fondées sur la sincérité sont celles qui durent, car elles reposent sur une vérité partagée, et non sur des apparences.

Cependant, il est important de reconnaître que se montrer authentique comporte des risques. La crainte du rejet est toujours présente. J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas correspondre aux attentes de l'autre. Cette peur peut parfois me paralyser et m'empêcher de me dévoiler complètement. Mais je comprends aujourd'hui que ce risque fait partie du processus. Si je veux vraiment me connecter aux autres de manière authentique, je dois accepter que tout le monde ne me comprendra pas, que tout le monde n'accueillera pas mes émotions de la même manière. Et c'est normal. Je ne peux pas plaire à tout le monde, et ce n'est pas mon objectif.

alt=Enfants qui affichent leurs différences

alt=Enfants qui affichent leurs différences

La différence comme richesse relationnelle

Un des plus grands apprentissages que je fais en parlant de moi, c'est que ma différence est une richesse. Pendant longtemps, j'ai cherché à me conformer, à correspondre à l'image que je pensais devoir donner pour être acceptée. Mais en réalité, c'est en acceptant pleinement ma singularité que je découvre ma véritable valeur. Ce qui me rend unique, ce sont mes émotions, mes pensées, mes expériences. C'est cette différence qui fait de moi la personne que je suis, et c'est cette différence qui me permet d'apporter quelque chose d'unique aux autres.

En acceptant ma différence, j'apprends à l'offrir aux autres. Lorsque je parle de ce que je ressens, je partage une part de moi-même, une part que personne d'autre ne peut exprimer à ma place. Et ce partage est précieux, car il permet à l'autre de me découvrir sous un nouveau jour, de se connecter à moi d'une manière plus authentique. Mais cette ouverture n'est pas à sens unique. En parlant de moi, j'invite également l'autre à se dévoiler, à témoigner de ce qu'il ressent. C'est un échange réciproque, où chacun peut exister pleinement, sans avoir besoin de cacher sa différence.

Mon témoignage personnel peut aussi aider l'autre à reconnaître sa propre différence. En me montrant telle que je suis, j'encourage l'autre à faire de même. La différence, loin d'être un obstacle, devient alors une source de richesse relationnelle. Elle permet de créer des liens plus profonds, basés sur l'authenticité et le respect de l'autre dans toute sa singularité.

alt=épanouissement relationnel

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Les bienfaits d’apprendre à parler de moi

Apprendre à parler de moi m'apporte de nombreux bienfaits, tant sur le plan personnel que relationnel. Tout d'abord, cela me permet de mieux me connaître. En exprimant mes ressentis, je prends conscience de mes émotions, de mes besoins, de mes aspirations. Je découvre des aspects de ma personnalité que je n'avais jamais vraiment explorés auparavant. Cette connaissance de moi-même est essentielle pour mon épanouissement, car elle me permet de mieux comprendre qui je suis et ce que je veux vraiment dans la vie.

Ensuite, parler de moi transforme mes relations. Les liens que je crée avec les autres deviennent plus authentiques, plus profonds. Lorsque je me montre telle que je suis, sans masque, j'invite l'autre à faire de même. Cette authenticité crée un climat de confiance, où chacun peut se sentir libre d'exister pleinement. Les échanges deviennent plus sincères, plus enrichissants, car ils sont basés sur une vérité partagée. Je ressens une plus grande complicité avec les personnes avec qui je partage mes émotions, et cela renforce la qualité de mes relations.

Enfin, apprendre à parler de moi m'apporte une véritable libération émotionnelle. Les émotions non exprimées peuvent parfois devenir des fardeaux, des blessures invisibles, des non-dits qui pèsent sur mon bien-être et sur mes relations. En apprenant à exprimer ce que je ressens, je me libère de ces poids, je me déleste des tensions accumulées. C'est comme si je retrouvais une légèreté, une sérénité intérieure. Parler de mes émotions me permet de les accepter pleinement, de les vivre entièrement, sans avoir besoin de les cacher, de les ignorer ou de les refouler.

alt=Parler de soi est essentiel pour exister

alt=Parler de soi est essentiel pour exister

Conclusion

Apprendre à parler de moi, à témoigner de ce que je ressens, est un processus essentiel pour exister pleinement en tant qu'individu. C'est un acte de courage, car il me demande de me dévoiler, de montrer mes vulnérabilités, mes différences. Mais c'est aussi un acte de liberté, car il me permet de m'affirmer en tant que sujet, de me détacher des attentes extérieures et de créer des relations plus authentiques. En parlant de moi, j'invite l'autre à faire de même, à reconnaître sa propre singularité. Ensemble, nous pouvons alors construire des liens basés sur l'authenticité, la réciprocité et le respect de nos différences.

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