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Ni s’opposer, ni se soumettre

Une exploration intime de l’affirmation de soi
alt= Un homme debout opposé à un homme soumis à genoux

alt= Un homme debout opposé à un homme soumis à genoux

Comment est-ce que je peux parvenir à me confronter à l’autre sans me perdre ni me trahir ? Cette question m’accompagne depuis longtemps, comme une lanterne que je porte dans les méandres de mes relations humaines. Je me trouve souvent coincée entre deux extrêmes : m’opposer farouchement ou me soumettre silencieusement. Ni l’un ni l’autre ne peuvent me permettre d’être réellement moi-même. Alors, comment naviguer dans cette zone grise qui semble exister entre ces deux pôles ? Comment apprendre à me confronter à l’autre, non pas pour le dominer ou pour plier sous son regard, mais pour oser être pleinement moi, tout en le confirmant dans sa propre existence ?

Trop souvent, dans ma vie, me positionner et m’affirmer ne sont pas des tâches faciles à réaliser pour moi. J’ai tant besoin de l’approbation, du soutien ou de l’encouragement de l’autre que je perds de vue ma propre vérité. Entre le désir de plaire et la peur du rejet, je flotte dans un espace incertain, souvent tiraillée entre m’opposer ou me soumettre. Aujourd’hui, je comprends que ni l’un ni l’autre ne me permet de véritablement exister. Alors, j’apprends, lentement, à me confronter respectueusement : à oser confirmer l’autre, puis à me définir, dans un équilibre fragile mais libérateur.

alt=Une personne qui se cache derrière un masque d'opposition

alt=Une personne qui se cache derrière un masque d'opposition

I. Ni s’opposer, ni se soumettre : Éviter les extrêmes

A. L’opposition : Une illusion de force ?

Il m’arrive encore trop souvent de croire que m’opposer me donne du pouvoir, que dire non, élever la voix ou contrarier l’autre signifie que j’affirme mon existence. Mais en réalité, l’opposition n’est qu’un masque. Derrière ce refus se cache une profonde insécurité, une peur viscérale de me laisser dominer ou effacer. M’opposer devient un réflexe, une armure que je porte pour me protéger. Pourtant, cette armure est lourde à porter car elle me coupe des autres autant qu’elle me coupe de moi-même.

Lorsque je m’oppose, je sens la tension monter en moi, comme un feu prêt à exploser. Mon esprit se ferme, mon cœur se durcit, et le dialogue devient impossible. L’autre devient un adversaire à combattre, un obstacle à abattre. Mais, en vérité, je lutte contre une partie de moi que je n’ose pas affronter. Cette opposition systématique, loin de m’affirmer, me plonge dans un isolement encore plus grand. Je ne me sens jamais pleinement entendue, et mon besoin de reconnaissance reste insatisfait.

B. La soumission : Une paix en apparence seulement

À l’opposé, la soumission me semble être une solution plus douce, plus confortable. En me soumettant, j’évite les conflits, je maintiens une apparence de paix dans mes relations. Mais cette paix est trompeuse, car elle se construit sur ma propre négation. Lorsque je dis oui alors que tout en moi crie non, lorsque je m’efface pour ne pas déranger, je me trahis. La soumission n’est qu’un autre masque, une manière de me protéger du rejet, mais à quel prix ?

Il y a de trop nombreuses situations dans ma vie où, par peur de déplaire, je me tais. Je laisse l’autre prendre toute la place, m’imposant, en sourdine, une forme d’invisibilité. Je fais des concessions silencieuses. Cela m’apporte un soulagement momentané, mais au fond de moi, une frustration grandit. Peu à peu, je me rends compte que cette soumission ne fait qu’alimenter un ressentiment sourd, une colère dirigée contre moi-même pour ne pas avoir osé m’affirmer. La soumission, tout comme l’opposition, m’éloigne de mon être véritable et m’empêche de me connaître moi-même.

alt=Une personne qui se cache derrière un bouclier pour accuser

alt=Une personne qui se cache derrière un bouclier pour accuser

II. Ni accuser, ni excuser : Responsabilité et confrontation

A. L’accusation : Un bouclier contre la vulnérabilité

Accuser l’autre est un réflexe que j’ai souvent eu dans mes moments de faiblesse. Lorsque je me sens blessée ou incomprise, il m’est plus facile de pointer du doigt l’autre, de le rendre responsable de mes malheurs. Je mélange les conflits interpersonnels et intrapersonnels. Accuser, c’est comme jeter un voile sur ma propre vulnérabilité. C’est éviter de regarder en face mes propres failles, mes propres blessures. En accusant, je pense me protéger, mais en réalité, je fuis la confrontation avec moi-même.

Dans ces moments d’accusation, je me sens forte, mais c’est une force illusoire. En rejetant la faute sur l’autre, je refuse d’assumer ma part de responsabilité dans la situation. Cela m’empêche de grandir, de me remettre en question et d’évoluer. Chaque accusation renforce la distance entre moi et l’autre, et entre moi et moi-même. Je comprends, avec le temps, que l’accusation ne fait qu’enfermer la relation dans un cycle de reproches, sans jamais permettre de véritable guérison.

B. L’excuse : Un échappatoire pour ne pas affronter la réalité

À l’autre extrême, je cherche souvent à m’excuser, à minimiser mes actions, comme pour éviter de faire face à la réalité de mes actes. M’excuser, c’est une manière d’échapper à la confrontation, de fuir le regard de l’autre et mon propre jugement. En m’excusant sans cesse, je pense apaiser les tensions, mais je ne fais qu’alimenter un cycle de dévalorisation.

M’excuser sans cesse me place dans une position de faiblesse, où je ne reconnais ni mes besoins, ni mes limites. Cela laisse l’autre prendre toute la place, et moi, je reste en retrait, comme si je n’avais pas le droit d’exister pleinement. Je finis par réaliser que l’excuse permanente m’empêche de m’affirmer, de poser mes propres conditions dans la relation. Elle me maintient dans une posture de dépendance, où je cherche désespérément à éviter la confrontation.

alt=Une femme qui ose confronter son mari avec bienveillance

alt=Une femme qui ose confronter son mari avec bienveillance

III. Oser se confronter : Se définir à travers l’autre

A. Le besoin de confrontation constructive

La confrontation, la plupart du temps, a pour moi une connotation négative. Je l’associe au conflit, à la violence, à la rupture. Pourtant, je découvre que la confrontation peut être un espace de croissance, un lieu où l’on apprend à se découvrir soi-même tout en reconnaissant l’autre. Se confronter ne signifie pas s’opposer, ni se soumettre. C’est un acte d’authenticité, où j’ose me montrer telle que je suis, avec mes forces et mes faiblesses, tout en respectant l’autre dans sa propre vérité.

Apprendre à me confronter est un long chemin, semé d’hésitations et de doutes. Je me souviens de ces moments où, pour la première fois, j’ose dire non, non pas pour blesser ou repousser l’autre, mais pour affirmer mes besoins. C’est un acte d’amour envers moi-même. Peu à peu, je comprends que la confrontation, lorsqu’elle est menée avec bienveillance, peut renforcer le lien, plutôt que de le briser. Elle permet de clarifier les attentes, de poser des limites saines, et de construire des relations basées sur le respect mutuel.

B. Confirmer l’autre pour mieux se définir

Dans ce processus de confrontation, j’apprends aussi l’importance de confirmer l’autre. Trop souvent, dans mes relations, je cherche à changer l’autre, à le modeler selon mes attentes, pour qu’il me corresponde. Mais en confirmant l’autre dans son existence, en l’acceptant tel qu’il est, je découvre que je peux aussi mieux me définir. En réalité, l’autre n’est pas un obstacle à mon affirmation de moi, mais un miroir qui me permet de me révéler.

Confirmer l’autre, c’est lui donner l’espace d’être lui-même, sans chercher à le contrôler ou à le juger. C’est reconnaître ses différences, tout en affirmant les miennes. Ce n’est pas facile, car cela demande de lâcher prise, de renoncer à l’idée que l’autre doit me combler ou répondre à tous mes besoins. Mais en confirmant l’autre, je me libère de l’attente, et je peux enfin me définir avec plus de clarté, sans me perdre dans les projections ou les illusions.

alt=Une personne qui ose s'apposer à son mari pour coexister avec respect

alt=Une personne qui ose s'apposer à son mari pour coexister avec respect

IV. Entre opposition et apposition : La naissance du respect de soi

A. L’apposition : Un nouvel espace pour exister

Au fil du temps, je découvre qu’il existe une troisième voie, entre l’opposition et la soumission : l’apposition. L’apposition, c’est l’art de me poser à côté de l’autre, de coexister sans me nier ni me fondre dans l’autre. C’est un espace où je peux être pleinement moi-même, tout en acceptant que l’autre soit différent. Cette découverte transforme ma manière d’être en relation.

Lorsque je m’appose à l’autre, je ne cherche plus à m’opposer pour prouver ma valeur, ni à me soumettre pour éviter le rejet. Je crée un espace où mes besoins peuvent coexister avec ceux de l’autre, sans que l’un prenne le pas sur l’autre. Je comprends que l’apposition est un acte de respect envers moi-même et envers l’autre, un équilibre subtil qui permet à chacun de s’affirmer sans effacer l’autre.

B. Naître au respect de soi : Un processus d’apprentissage

Le respect de soi ne naît pas du jour au lendemain. C’est un processus d’apprentissage, une route sinueuse où je trébuche parfois, mais où chaque pas me rapproche de ma vérité intérieure. En apprenant à m’apposer, à confirmer l’autre tout en affirmant mes besoins, je découvre une forme de respect pour moi-même que je n’avais jamais connue. Ce respect de soi ne dépend plus de l’approbation de l’autre, ni de la peur du rejet. Il naît d’une acceptation profonde de qui je suis, avec mes forces et mes vulnérabilités.

Aujourd’hui, je sais que je n’ai plus besoin de m’opposer ni de me soumettre pour exister. Il ne m’est plus nécessaire d’accuser ni de m’excuser pour me sentir légitime. J’apprends, chaque jour, à me confronter à l’autre dans la bienveillance, à oser dire ce que je pense sans peur, à confirmer l’autre tout en me définissant. Entre fiel et miel, entre opposition et apposition, je choisis désormais de créer du lien, plutôt que de le détruire.

alt=une balance sybolisant l'équilibre entre fiel et miel, entre créer et crever

alt=une balance sybolisant l'équilibre entre fiel et miel, entre créer et crever

Conclusion : Entre fiel et miel, créer plutôt que crever

Entre créer et crever, il n’y a qu’une lettre de différence, tout comme entre fiel et miel. Chaque relation, chaque interaction me donne l’opportunité de choisir la création plutôt que la destruction, la douceur plutôt que l’amertume. Lorsque je me confronte à l’autre, j’ai désormais conscience que ce n’est pas un combat, mais une chance de mieux me connaître, de me définir à travers cette rencontre. Oser se confronter, c’est choisir de ne plus fuir, de ne plus s’opposer ni se soumettre, mais de construire un espace où je peux être pleinement moi-même, tout en reconnaissant l’autre dans sa singularité.

Cette capacité à m’apposer, à coexister, est une véritable libération intérieure. Elle me permet de sortir du schéma de dépendance affective, de ne plus chercher l’approbation à tout prix, et d’accueillir mes besoins sans culpabilité. En créant cet espace, je crée du lien, du respect, et surtout, je renforce ma relation avec moi-même. Ce chemin est loin d’être terminé. D'ailleurs, le sera-t-il un jour? Mais chaque pas me rapproche d’une liberté intérieure plus grande, où l’authenticité prend la place du masque, et où la bienveillance devient un pont vers l’autre.

Aujourd’hui, je choisis de créer. Je décide d’être moi, sans me justifier, sans accuser, sans m’excuser. Je choisis de me confronter pour me découvrir, et de confirmer l’autre pour me définir. C’est là, entre fiel et miel, que je trouve l’équilibre, et que je décrète, chaque jour, vivre pleinement, sans me laisser dévorer par le besoin d’approbation ni par la peur de l’inconnu.

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