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L'implicite et l'explicite

#ÊtreEntendu

#ÊtreEntendu

Je prends un risque chaque fois que je parle :
celui d’être entendu !

Pourquoi ai-je tant de mal à dire clairement ce que je ressens ? Pourquoi est-ce que je préfère si souvent me cacher derrière l’implicite, en espérant que l’autre me comprenne sans que je n’aie à formuler mes besoins ou mes émotions ? Chaque fois que je sors du silence pour mettre des mots sur ce que je vis, je prends un risque. Le risque d’être entendue, mais aussi celui de ne pas l’être comme je l’espère. Et pourtant, lorsque je choisis de parler, je dynamise toujours la relation dans laquelle je me trouve. Mais ce dynamisme n’est pas toujours celui que j’attends. Il peut parfois me révéler des vérités inattendues ou déroutantes, sur moi ou sur l’autre. Cet équilibre fragile entre l’implicite et l’explicite me pose constamment cette question : vais-je oser dire ce que je ressens, au risque de découvrir une réalité qui ne correspond pas à mes attentes ?

#IllusionDeContrôle

#IllusionDeContrôle

I. L’implicite dans mes relations : un faux refuge

1. L’implicite comme protection

Quand je reste dans l’implicite, j’ai l’impression de me protéger. Il m’arrive de me convaincre que l’autre me comprend, que sans avoir à dire quoi que ce soit, mes pensées et mes émotions sont évidentes. Mais est-ce vraiment le cas ? En restant dans ce non-dit, je crois éviter des conflits ou des malentendus. Je me dis que, tant que je ne dis pas clairement ce que je ressens, je ne m’expose pas au risque d’être jugée ou rejetée. C’est plus facile, c’est plus confortable.

Mais je réalise aussi que cette protection est un leurre. En vérité, je me prive de la possibilité d’être pleinement comprise. Lorsque je m’abrite derrière l’implicite, je ne prends pas en compte que l’autre ne vit pas dans ma tête. J’attends de lui qu’il devine mes pensées, mes désirs, mes attentes. Et quand il ne le fait pas, je suis déçue, voire frustrée. Je finis par lui en vouloir, comme s’il était censé comprendre sans que je dise un mot. Pourtant, ce silence ne fait qu’amplifier l’incompréhension.

2. Les illusions que crée l’implicite

Je crois souvent, à tort, que l’implicite me permet de mieux contrôler mes relations. Si je ne dis pas tout, si je reste dans le flou, je garde une certaine maîtrise. L’autre ne sait pas exactement ce que je pense, il ne peut donc pas m’atteindre là où je suis la plus vulnérable. Mais en réalité, l’implicite crée une illusion de contrôle. Je crois que je dirige la relation, alors qu’en fait, je ne fais que l'enfermer dans un brouillard de suppositions.

Il m’arrive de penser : "Mais tu aurais dû comprendre, c’était évident !" Pourtant, est-ce vraiment évident ? En restant dans le non-dit, je rends les choses ambiguës. Et cette ambiguïté laisse la place à toutes sortes de malentendus. Je me rends compte que l’implicite n’est pas un terrain neutre : il est rempli de projections, de jugements silencieux, et de déceptions qui ne sont jamais exprimées. Plus je laisse l’implicite s’installer, plus je me déconnecte de l’autre, tout en croyant maintenir une certaine forme de lien.

3. Les reproches implicites que je fais à l’autre

L’implicite me permet aussi de jouer sur un autre tableau : celui du reproche silencieux. Combien de fois ai-je reproché à l’autre de ne pas avoir deviné ce que je ressentais, de ne pas avoir compris mes besoins sans que je les exprime clairement ? "Mais tu aurais dû savoir…", "Je croyais que tu comprendrais sans que je te le dise…". Ce sont des phrases qui peuvent être répétées, souvent intérieurement, surtout dans les relations les plus proches.

L’implicite me permet de rester dans une forme de passivité, en faisant porter à l’autre la responsabilité de ne pas m’avoir comprise. Et quand je réalise que l’autre ne me voit pas là où je suis réellement, je ressens une déception profonde, comme s’il avait délibérément choisi de m’ignorer. Pourtant, ce silence qui s’installe entre nous est en grande partie de ma responsabilité. C’est moi qui choisis de ne pas m’exprimer, en espérant que l’autre fasse le travail à ma place. Et lorsque cela ne se produit pas, je lui en veux silencieusement.

#SautDansInconnu

#SautDansInconnu

II. Le passage à l’explicite : un saut dans l’inconnu

1. Le courage de me dire

Quand je décide de sortir de l’implicite pour dire ce que je ressens vraiment, je me sens à la fois soulagée et terrifiée. Dire les choses clairement, c’est prendre le risque de m’exposer, de montrer des parts de moi que je préfère parfois garder cachées. Il y a toujours cette peur de ne pas être comprise, ou pire, d’être mal interprétée. C’est un saut dans l’inconnu.

Je me souviens d’une conversation où j’ai choisi, après des semaines de silence, de dire ce que je ressentais vraiment. J’avais peur. Peur que l’autre ne comprenne pas, peur que mes mots ne traduisent pas exactement ce que je voulais exprimer. Mais je savais que rester dans l’implicite me faisait plus de mal que de bien. Et lorsque j’ai finalement osé dire ce que je ressentais, j’ai ressenti à la fois une libération et une vulnérabilité immense. Le silence, aussi protecteur soit-il, ne m’apportait plus rien. Il devenait une prison.

2. Les risques de l’explicite

L’explicite comporte son lot de risques. En osant dire ce que je pense, je m’expose à plusieurs possibilités. La première, c’est que l’autre ne me voit pas là où je me trouve vraiment. Il peut ne pas comprendre ce que j’essaye de dire, ou il peut m’attribuer des intentions que je n’ai pas. C’est le risque de la mauvaise interprétation. Mais le plus grand risque, selon moi, est celui de découvrir que l’autre est ailleurs, très loin de l’endroit où je le pensais être. Il m’arrive de croire que nous partageons les mêmes attentes, les mêmes visions. Mais en parlant clairement, je découvre parfois que l’autre est aux antipodes de ce que j’imaginais.

Ce décalage est difficile à accepter. Il me confronte à la réalité de la relation, à la possibilité que l’autre ne soit pas la personne que je pensais connaître. L’explicite met en lumière des vérités que l’implicite dissimulait habilement. Et parfois, ces vérités sont déroutantes, déstabilisantes.

3. Les conséquences inattendues de l'explicite

Parfois, en choisissant l’explicite, je redynamise mes relations, mais pas toujours dans le sens que j’espérais. Dire les choses clairement peut apporter un soulagement immédiat, mais cela peut aussi provoquer des réactions inattendues. Par exemple, je peux découvrir que l’autre se sent attaqué, même si ce n’était pas mon intention. Ou bien, en mettant des mots sur ce que je ressens, je réalise que mes attentes étaient fondées sur des malentendus.

Il y a quelques mois, j’ai décidé d’avoir une conversation honnête avec un ami. Je lui ai parlé de mes frustrations, de mes attentes non comblées. J’espérais que cette conversation renforcerait notre relation, mais au lieu de cela, elle a révélé un fossé entre nous que je n’avais pas vu venir. Nous étions chacun dans des réalités différentes. L’explicite a fait éclater cette illusion de proximité que l’implicite entretenait. Ce n’était pas le résultat que j’espérais, mais cela m’a permis de voir la vérité de la relation, aussi inconfortable soit-elle.

#ExpliciteOutilDeLibération

#ExpliciteOutilDeLibération

III. L’impact de l’implicite et de l’explicite sur la relation

1. Le piège de l’implicite : un cercle vicieux

Lorsque je reste dans l’implicite, je crois que j’évite des conflits, mais en réalité, je les repousse simplement. L’implicite finit par créer des malentendus qui s’accumulent au fil du temps. Je fais des suppositions, je construis des attentes silencieuses, et lorsque ces attentes ne sont pas satisfaites, je ressens de la frustration. Mais cette frustration ne s’exprime jamais pleinement. Elle reste là, sous la surface, alimentant un ressentiment silencieux.

L’implicite devient alors un cercle vicieux. Plus je garde le silence, plus je m’éloigne de l’autre, et plus je lui en veux de ne pas avoir compris ce que je n’ai jamais dit clairement. Et plus ce silence s’installe, plus il devient difficile de le briser. Je finis par accumuler des non-dits qui, au lieu de protéger la relation, la fragilisent.

2. L’explicite comme outil de libération

En choisissant l’explicite, je prends un risque, certes, mais je me libère aussi d’un poids immense. En mettant des mots sur ce que je ressens, je clarifie la relation. Cela ne signifie pas que tout s’arrange immédiatement, mais au moins, les malentendus sont dissipés. L’autre sait enfin où je me situe, et je sais où il se trouve. Il n’y a plus de jeu de devinettes, plus de suppositions silencieuses.

Je me souviens d’une conversation où j’ai choisi de dire clairement à un proche ce que j’attendais de lui. J’avais longtemps gardé le silence, espérant qu’il devinerait ce dont j’avais besoin. Mais cela n’était jamais arrivé. Alors, un jour, j’ai décidé de dire les choses telles qu’elles étaient. Cela a été difficile, car j’avais peur de sa réaction. Mais au final, cela a permis de poser les bases d’une relation plus honnête. L’explicite m’a libéré d’une attente qui me pesait, et même si la réponse n’a pas été celle que j’espérais, elle m’a permis d’avancer.

3. Reconstruire après l’explicite

L’un des défis de l’explicite, c’est qu’il oblige parfois à reconstruire la relation sur de nouvelles bases. Lorsque je découvre que l’autre n’est pas là où je le pensais, je dois ajuster mes attentes. C’est un processus qui peut être douloureux, car il me confronte à la réalité de la relation, une réalité parfois loin de mes idéaux. Mais cette reconstruction est aussi une opportunité. En sortant de l’implicite, je permets à la relation de se développer de manière plus authentique.

Je me rends compte que l’explicite ne signifie pas la fin d’une relation, mais plutôt une redéfinition. Ça m’aide à voir les choses telles qu’elles sont, et non telles que je les imagine. Cela peut être déroutant, mais c’est aussi une chance de construire quelque chose de plus vrai, de plus solide.

#EquilibrerImpliciteEtExplicite

#EquilibrerImpliciteEtExplicite

IV. Apprendre à équilibrer l’implicite et l’explicite

1. Trouver le bon moment pour sortir de l’implicite

L’implicite n’est pas toujours mauvais. Parfois, il est nécessaire de ne pas tout dire, de laisser un espace de mystère ou de réflexion. Mais il est crucial de savoir quand ce silence devient nuisible. J’apprends à reconnaître les moments où l’implicite me freine, où il empêche la relation d’évoluer. Il y a des moments où il est important de se dire les choses clairement, pour éviter les malentendus ou les frustrations inutiles.

2. La bienveillance envers moi-même et l’autre

Lorsque je choisis de sortir de l’implicite, je dois aussi accepter que je ne serai pas toujours parfaite dans mes mots. Parfois, je ne trouverai pas les bonnes phrases, ou je dirai les choses de manière maladroite. Et c’est normal. L’important est d’oser dire, d’oser exprimer ce que je ressens, même si cela ne sort pas de manière parfaite. J’apprends à être bienveillante envers moi-même, à me donner le droit de me tromper. J'apprends l'auto-compassion

De même, je réalise que l’autre peut aussi être déstabilisé par mes paroles. Il a peut-être besoin de temps pour digérer ce que je dis. Et c’est là que la bienveillance envers lui est essentielle. Je ne peux pas attendre qu’il comprenne tout immédiatement, tout comme je ne peux pas m’attendre à être comprise instantanément.

3. Vers une communication plus authentique

En apprenant à sortir de l’implicite, je m’ouvre à une communication plus authentique. Cela ne signifie pas que je dois tout dire tout le temps, mais que je choisis consciemment de parler lorsque cela est nécessaire pour clarifier la relation. Cette communication, je la construis progressivement, en respectant mes limites et celles de l’autre. Et petit à petit, je découvre que l’explicite, loin d’être une menace, est une opportunité pour créer des relations plus profondes et plus vraies.

#CréerDesLiensAuthentiques

#CréerDesLiensAuthentiques

Conclusion

L’implicite et l’explicite sont deux faces d’une même médaille. Rester dans l’implicite peut sembler protecteur, mais à long terme, cela fragilise mes relations. Oser l’explicite, en revanche, me permet de clarifier mes attentes, de libérer mes émotions et de créer des liens plus authentiques. Mais cet explicite n’est pas sans risque : il peut révéler des vérités que je préfère parfois ignorer. Pourtant, c’est en prenant ce risque que je peux véritablement avancer, tant dans mes relations qu’avec moi-même. En choisissant de parler, je choisis de me rencontrer et de rencontrer l’autre, dans toute la complexité et la richesse de nos différences.

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